Bonjour à tous,
Quelques heures avant notre départ, nous avons participé à l’émission animée par Etienne Klein “La Science en question” où nous avons pu présenter Expédition 5300 et répondre aux questions en lien avec l’altitude et le manque d’oxygène.
Paul Robach, Docteur en sciences et guide de haute-montagne, responsable de la recherche biomédicale à l’Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme située à Chamonix et Samuel Vergès, Directeur de Recherche INSERM/UGA en physiologie, ancien biathlète de haut-niveau.
Présentation :
“Les alpinistes sont gens étranges. Inconfortablement perchés le long d’une paroi, ils considèrent que le vide – qu’ils surnomment « le gaz » – n’est que le petit volume d’espace qu’ils surplombent, alors qu’un vide bien plus vaste et bien moins dense s’étend tranquillement au-dessus d’eux, de la pointe de leur casque jusqu’aux plus hautes couches de l’atmosphère. Leur « vide », celui qui s’étend sous eux, n’est en somme que ce dans quoi ils pourraient, par malheur, chuter. Or ce vide-là ne manque pas d’air, il en regorge même, y compris lorsqu’il est transparent et abyssal. Il est en réalité moins vide que celui qui est au-dessus des grimpeurs, puisque la pression de l’air, liée au nombre de molécules localement présentes, décroît avec l’altitude : elle est trois fois plus faible au sommet de l’Everest qu’au niveau de la mer, et elle finit par s’annuler au-delà des couches supérieures de l’atmosphère.”