Entre 12 et 14 heures d’expérimentations par jour, voici le quotidien de notre équipe de recherche. À 5300m d’altitude, le mal aigu des montagnes (à ne pas confondre avec le mal chronique des montagnes dont souffrent les habitants de la Rinconada) n’épargne pas notre équipe : céphalées, fatigue et autres symptômes usent les organismes ! Pour autant, les moments de partage avec les habitants de la ville la plus haute du monde, malgré les conditions sanitaires délicates (COVID-19), rendent cette aventure hors normes.
Des données importantes ont été à nouveau recueillies 9 mois après le début du traitement. L’objectif ? Évaluer si les médicaments proposés permettent d’atténuer le mal chronique des montagnes (ou «maladie de Monge» en hommage à Carlos Monge Medrano, médecin péruvien qui en fit la première description) qui se caractérise par une hypoxémie sévère (diminution de la quantité d’oxygène transportée par le sang) associée à une teneur anormalement élevée de globules rouges dans le sang (induisant une viscosité excessive et des contraintes cardiovasculaires importantes)
À terme, des débouchés intéressants notamment pour les 140 millions d’habitants dans le monde vivant à plus de 2500m d’altitude mais aussi pour les habitants de plaine souffrant de maladies respiratoires et cardiovasculaires.