DERNIÈRE LIGNE DROITE POUR EXPEDITION 5300

Publié le 3 novembre 2020

Après plusieurs jours à la Rinconada dans le cadre d’un programme inédit, il est temps pour l’équipe de scientifiques de mener les dernières évaluations. Dans un contexte délicat du fait de la COVID-19, il aura fallu faire preuve de flexibilité et de persévérance pour revoir les volontaires péruviens 9 mois après le début de leurs traitements. Retour en images.

La Rinconada, coincée entre glacier, nuages et le manque d'oxygène.

DES ÉVALUATIONS DANS UN CONTEXTE PARTICULIER

Julien Brugniaux, physiologiste en pleine évaluation ©Axel PITTET - Expedition 5300
Stéphane Doutreleau se prépare pour la réalisation d'une échographie cardiaque. ©Axel PITTET - Expedition 5300

Entre 12 et 14 heures d’expérimentations par jour, voici le quotidien de notre équipe de recherche. À 5300m d’altitude, le mal aigu des montagnes (à ne pas confondre avec le mal chronique des montagnes dont souffrent les habitants de la Rinconada) n’épargne pas notre équipe : céphalées, fatigue et autres symptômes usent les organismes !  Pour autant, les moments de partage avec les habitants de la ville la plus haute du monde, malgré les conditions sanitaires délicates (COVID-19), rendent cette aventure hors normes.

Des données importantes ont été à nouveau recueillies 9 mois après le début du traitement. L’objectif ? Évaluer si les médicaments proposés permettent d’atténuer le mal chronique des montagnes (ou «maladie de Monge» en hommage à Carlos Monge Medrano, médecin péruvien qui en fit la première description) qui se caractérise par une hypoxémie sévère (diminution de la quantité d’oxygène transportée par le sang) associée à une teneur anormalement élevée de globules rouges dans le sang (induisant une viscosité excessive et des contraintes cardiovasculaires importantes) 

À terme, des débouchés intéressants notamment pour les 140 millions d’habitants dans le monde vivant à plus de 2500m d’altitude mais aussi pour les habitants de plaine souffrant de maladies respiratoires et cardiovasculaires. 

Samuel Vergès explique le protocole de recherche à suivre - ©Axel PITTET
Aurélien Pichon mesure la masse d'hémoglobines dans le sang. ©Axel PITTET

CRÉATION D’UN CENTRE MÉDICAL ET DE RECHERCHE

Discussions, collaborations et objectifs communs : un projet débuté il y a plus d’un an entre les nombreux acteurs.  ©Axel PITTET

Début 2020, un terrain a été acquis à La Rinconada pour la construction d’un centre médical et de recherche franco-péruvien sur l’altitude. Son futur fonctionnement en lien avec les institutions péruviennes et françaises se formalise. Les objectifs sont multiples : proposer à la population un accès au soin permanent, poursuivre les recherches sur l’hypoxie et la vie en altitude, former les futurs soignants à la médecine d’altitude. 


 Partenaires et mécènes sont appelés soutenir ce projet unique au monde !  

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